Mais qui veut battre Amazon ? Walmart ? Google ? Costco ou encore la jeune Shopify ?

D’abord Amazon c’est :

  • Plus de 12 millions de produits dans son catalogue
  • Une vitre de vente pour 10 marchands
  • 150 millions de membres du service Prime
  • Un chiffre d’affaires annuel de 280 milliards en 2019 (+20 % sur 2018)
  • Son secteur AWS possède 48 % du marché « Infrastructure-as-a-Service » et 25 % pour « Platform-as-a-Service ».

D’ailleurs pourquoi cette première chronique consacrée à ce titan de l’Internet ?

Tout d’abord, ne perdons pas de temps avec les points forts que j’énumère au moins une fois maintenant :

  • Notoriété de la marque Amazon 
  • Emprise de la marque dans le commerce en ligne 
  • Confiance inouïe des consommateurs envers la marque Amazon 
  • Une capacité redoutable à transformer leurs « lost-leader » en profits
  • Incroyable habilité à élever leurs outils internes en produits commerçables
Une des entrepôts Amazon
Une des entrepôts Amazon

Mais quels sont les points faibles ?

Amazon n’a pas révolutionné le commerce de détail.

Le succès d’Amazon est obtenu non par une révolution du magasinage ou une application à couper le souffle, mais simplement par une campagne de visibilité et de relation publique dans les médias traditionnels soit la même tactique que les géants de commerce à gros volumes tels que Costco, Walmart et autre.

Aucune innovation en logistique

Amazon n’a pas révolutionné la logistique de livraison ou la problématique de gestion des inventaires. Les chiffres bruts du nombre de transactions par seconde peuvent impressionner, mais les critères fondamentaux de la livraison demeurent les mêmes. Régulièrement, Amazon fait les manchettes en annonçant des projets farfelus de livraison par drones ou autre méthode exotique, mais il ne faut voir ici qu’une tactique de négociation voilée par des menaces avec ses fournisseurs.

Zéro innovation en e-commerce.

Je pourrais développer encore plus longuement sur les points qui nous permettent de constater que l’objectif d’affaires d’Amazon n’est pas d’être une compagnie dont l’esprit est le développement technologique et l’innovation comme le sont Google, Apple, Facebook, Microsoft et IBM, mais plutôt qu’Amazon est un acheteur de technologie de pointe. Sa popularité fait de la compagnie un demandeur très exigeant qui a les moyens financiers pour adapter les plus hautes technologies à son modèle d’affaires.

Amazon Business Segments

En conclusion

Ce qui est à retenir est que Amazon a su se hisser aux sommets aux fils des années, lentement mais surement, sans jamais se frotter aux grands de la technologie. Amazon est un magasin dont son seul objectif est d’augmenter sa marge et son volume à l’aide de technologie de pointe. Ce n’est qu’en y voyant que le magasin que l’on comprend qu’il n’est pas éternel et que tôt ou tard la loi naturelle des cycles de marchés va s’appliquer aussi à Amazon où une nouvelle révolution technologique viendra à son tour chambarder l’écosystème Amazon. Cette révolution aura su corriger l’un des 3 points explorés ci-dessus.


Bon je ne peux pas terminer une chronique sans avoir une anecdote :

L’été dernier, j’avais besoin d’une petite sableuse à main. En bon consommateur local, j’ai fait la visite de toutes les grandes surfaces spécialisées de la rénovation (j’habite en banlieue). Bref, incapable de trouver une petite sableuse, peu importe la marque. Rupture de stock chez les 4 bannières principales de ma région. 1 semaine, 2 semaines, 3 semaines, toujours rien. Pourtant ces 4 bannières ont établi leurs notoriétés, à grand coup de publicités, sur la disponibilité des produits, le très large volume d’inventaires, et des prix imbattables.

Je vous laisse deviner la suite, la sableuse était livrée le lendemain chez moi grâce au programme Prime. L’été est court au Québec, il n’y a pas beaucoup de temps pour faire les travaux extérieurs. Certes, je n’ai pas acheté le modèle le moins cher. J’ai opté pour celui annoncé pouvant être livré chez moi le lendemain. Le vendeur affiché sur Amazon était en Ontario et j’ai payé les taxes de vente.


Source : BigCommerce Emarketer Fool Contino